"LES FEMMES REPRÉSENTENT 52 % DE L'ÉLECTORAT"
La gauche n'est pas seule à poser la question du sort des femmes dans la réforme. La députée UMP Chantal Brunel s'est faite, depuis des mois, la championne de cette cause. En juillet, elle avait déposé un amendement visant à maintenir à 65 ans l'âge de départ à taux plein pour les femmes ayant plus de deux enfants. Celles-ci ont des retraites inférieures d'un quart en moyenne à celles des femmes qui ont eu un seul enfant ou pas d'enfant du tout.
Adopté en commission des finances, il avait été rejeté en commission des affaires sociales, Eric Woerth estimant qu'il risquait de "créer une inégalité flagrante et de nombreux problèmes juridiques". Il était aussi politiquement inopportun de faire une exception à la règle d'airain des deux ans supplémentaires travaillés, sans compter que la mesure représenterait un surcoût important.
Une erreur, pour Chantal Brunel, qui compte bien déposer de nouveau son amendement, ainsi que deux autres : l'un vise à majorer de 5 % les cotisations des entreprises qui emploient plus d'un quart de temps partiels, l'autre à pénaliser plus lourdement les entreprises qui ne prennent pas d'accord sur l'égalité salariale hommes-femmes.
"Elle est déterminée à se battre", explique-t-on dans son entourage. "Il ne faut pas oublier que les femmes représentent 52 % de l'électorat. Si elle n'a "pas encore pris de décision", Chantal Brunel n'exclut pas totalement de soutenir des amendements de gauche sur le sujet.
Commentaires