Chère Madame, Cher Monsieur,
Depuis plus d'un an, j'ai fait de la cause des femmes un fer de lance de mon action à l'Assemblée Nationale. A l'heure du débat sur la réforme des retraites, j'ai pris position dès le début des discussions, poursuivant un objectif clair: les femmes ne doivent pas être les grandes oubliées de cette réforme.
C'est un fait: les congés maternité, ainsi que la difficulté prégnante de cumuler les exigences familiales et le développement d'une carrière professionnelle pénalisent considérablement les femmes au seuil de leur retraite. Carrières hachées et travail précaire sont souvent le lot commun de nombre d'entre elles. Les chiffres le prouvent: seuls 44% d'entre elles effectuent une carrière complète contre 86% des hommes.
Pour ces mères de famille dont les enfants payeront un jour la retraite de leurs aînés, j'ai souhaité me battre. Le mardi 20 juillet dernier, j'ai fait voter à la Commission des Finances (dont je suis membre) un amendement visant à maintenir à 65 ans l'âge de départ à taux plein pour les mères de famille nombreuse. A la rentrée, cet amendement fut - à mon grand regret - rejeté lors du débat public dans l'hémicycle.
Devant les réticences – parfois inattendues - de certains de mes collègues de tous bords politiques confondus, j'ai voulu susciter avec détermination l'attention de l'opinion publique et de mes collègues Sénateurs sur cette question pourtant fondamentale: en 2010, un tel décalage entre hommes et femmes n'est tout simplement pas acceptable.
Mes revendications, partagées par une majorité de femmes sur le terrain, ont été entendues: Nicolas Sarkozy a annoncé le 7 octobre dernier que l'âge de départ à taux plein serait maintenu à 65 ans pour les mères de trois enfants et plus, nées entre 1951 et 1955.
C'est une grande victoire pour les femmes, qui intervient après des mois de mobilisation et d'engagement sur un sujet que, malgré les diverses résistances, je n'ai jamais voulu lâcher.
La politique est un combat de chaque instant : vous pouvez compter sur moi pour poursuivre cet engagement au plus près de vos préoccupations.
Bien à vous,
Chantal Brunel
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