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vendredi 22 janvier 2010

Commentaires

JB

Bonjour madame Brunel.

J'apprécie votre volonté affichée de lutter contre la violence quotidienne que subissent les femmes et ce combat sera nécessaire tant que l'égalitarisme n'existera pas.

Toutefois, à propos de votre position sur la prostitution, je suis choqué et en colère contre le fait que vous défendiez l'idée de ré-ouvrir des maisons closes.

Les femmes ( et aucun être humain en général ) ne devraient être considérées comme un objet sexuel.

En proposant de ré-ouvrir des maisons closes, vous cautionnez l'existence même de la prostitution et laissez les criminels prostitueurs et proxénètes impunis. Vous légalisez le fait que des êtres humains puissent être vendu e s.

Il me semble que pour éradiquer la violence faites aux femmes, le meilleur moyen n'est pas de continuer de laisser croire ( et faire ) que des "êtres inhumains" peuvent les maltraiter, les contraindre, les enfermer à leur guise. Ni que la prostitution puisse être une solution à la misère galopante.

Je vous invite à regarder cette vidéo "Not for Sale":
http://www.womenlobby.org/site/video_fr.asp

J'espère que vous comprendrez ma réaction et, surtout, que cela aidera à ce que vous puissiez réviser votre position.

Jean-Benoit Aussel.

Chantal Brunel

Cher Monsieur,

La réouverture des maisons closes n'est pas un programme politique. Il ne s'agissait, dans mes propos, que d'un cadre que l'on pourrait mettre à l'étude afin d'encadrer la prostitution et plus spécifiquement la traite des femmes. Vous ne serez pas sans savoir qu'aujourd'hui plus de 80% des femmes qui se prostituent le font contre leur gré et sont victimes des réseaux mafieux de la traite des femmes en Europe continentale. Rien qu'à Paris, elles sont entre 15 et 18 000. La réalité qui se dissimule derrière l'aspect visible de la prostitution est composée de maisons de dressage dans lesquelles ces prostituées sont affamées, droguées et violées plusieurs fois par jour. Cette réalité est tout simplement intolérable. Si la réouverture des maisons closes peut être un cadre d'étude (je ne dis pas que c'est la solution mais il serait peut-être intéressant de travailler sur cette possibilité), c'est pour ce pourcentage infime de femmes qui se prostituent de leur plein gré. A Paris, on l'estime à 3% du nombre total de prostituées (chiffres de l'ONG GIPF). Une chose est sure: il faut avant tout commencer par inverser le statut juridique de la prostituée qui est aujourd'hui considérée à tort comme une coupable (du délit de racolage) aux yeux de la justice. Une telle conception ne résiste pas à l'épreuve des faits: elle est avant tout victime des réseaux mafieux, et c'est comme telle que la justice doit désormais la considérer.
Bien à vous,
Chantal Brunel

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