La crise financière mondiale a mis en lumière la fragilité de notre économie face à la concurrence internationale, en particulier face à l’arrivée sur le marché du travail de près de 3 Milliards de travailleurs (Chine, Inde …) à bas salaires ne bénéficiant pas d’une réelle protection sociale.
Dans ce contexte d’inquiétude face aux nombreuses délocalisations, face au déclin de notre pays dans le domaine industriel, le débat sur les 35 heures a resurgi. Par ailleurs, les 35 heures coûtent actuellement directement à l’Etat 22 Milliards (soit 3 fois le budget du Ministère de la Culture) plus le coût du dégrèvement des heures supplémentaires.
Comment en sortir ? deux contraintes tout d’abord :
-Préserver l’avantage dont bénéficient en particulier les femmes pour mieux concilier travail et vie familiale,
-Ne pas écorner le pouvoir d’achat des salariés.
A partir de là, je formule trois propositions :
1-Passer progressivement (sur 3 ou 4 ans par exemple, et dans des conditions qui feraient l’objet d’une négociation par branches ou par entreprises) le seuil de déclenchement des heures supplémentaires à 38 heures. Les heures entre 35 et 38 heures étant alors des heures complémentaires.
2-Dans un souci d’équité, les forfaits jours seraient parallèlement augmentés proportionnellement.
3-Faciliter la mise en place de comptes épargne-temps permettant après une certaine ancienneté de quitter l’entreprise pour une durée limitée (2 à 3 mois) afin de se consacrer à un projet personnel (ONG, voyage, famille, lancement d’une entreprise …).
Le débat est ainsi lancé, le dialogue est ouvert, je vous remercie de vos avis et propositions.