A une énorme majorité, les dirigeants du tennis français ont décidé que le tournoi de Roland-Garros resterait à Paris. Au-delà de la déception immédiate, cette nouvelle n'est hélas pas une surprise. Pour comprendre, revenons au tableau des concurrents: Versailles, Marne-La-Vallée et les autres ont clairement joué le rôle d'«appâts», destinés à ce que la Mairie de Paris sorte le grand jeu et s’engage au maximum en faveur de la Fédération de Tennis (FFT). De la part de la FFT, c’était de bonne guerre. Et pour cause, parmi les innombrables arguments, il en est un décisif : les sponsors, qui font le gros des recettes.
Outre l'avantage que représente pour certains la publicité télévisée, la plupart des sponsors- qui financent Roland Garros - travaillent leurs relations-clients à travers les invitations aux tournois (déjeuner, dîner, fin de journée, etc.) Or, il est clair que les transports vers Marne-La-Vallée sont à la fois longs et incertains (défaillance du RER A et embouteillages sur l'A4). Pas question de faire l’aller-retour à l'heure du déjeuner ou de venir pour 19 h !
Mes conversations avec les dirigeants du tennis et les élus de Paris (de gauche comme de droite) me rendaient certaine que les dés étaient pipés dès le départ, de telles contraintes spatio-temporelles faisant peser la balance contre nous depuis fort longtemps...
Dès lors, était-il nécessaire que le Conseil Général dépense 600.000 € en études alors qu'il passe son temps à réclamer de l’argent à l’Etat ? Bien sûr que non.
Je me suis permise de le dire et de mettre en garde : j’ai été traitée de défaitiste. Dommage, on aurait pu se contenter d’une candidature de témoignage et économiser quelques centaines de milliers d’euros pour le plus grand profit du contribuable Seine-et-Marnais...
Notre territoire dispose d'une multiplicité d'atouts: le tout est de saisir la bonne occasion.
Et oui le 13 février à 13h30, après l'annonce au journal télévisé de 13h j'envoyais ce mail à Arnaud de Belenet qui s'était fortement engagé dans ce projet.
Arnaud,
Les dés étaient malheureusement pipés d’avance. Chantal le pensait également. Tu n’as rien à regretter, tu as fait le maximum . Moi-même joueur de tennis je savais que c’était une cause perdu et c’est pour cette raison que je ne me suis pas investi sur ce sujet.
L’autre échéance, encore plus importante du 27 mars, n’est pas une cause perdue par contre. Nous te soutenons et nous nous investissons, la victoire est à notre portée.
Bonne journée,
Jean-claude Thureau
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En tout cas 600 K€ pour des études inutiles que l'on peut ajouter au 900 K€ d'aménagement en feux tricolores du pont en X à Thorigny qui sont inopérants... L'ardoise est vraiment lourde avec le conseil général qui dépense l'argent du contribuable!
Le canton de Thorigny doit impérativement passer à droite aux prochaines élections cantonales!
Rédigé par : Jean-Claude THUREAU | vendredi 18 février 2011 à 04:58
Analyse très lucide de cet échec prévisible de la candidature de Marne La Vallée. Elle a, comme les autres, servi de "lièvre" pour le maintien sur le site actuel.
Il n'y a que les Américains pour considérer que DISNEYLAND est à Paris. Pour les Français en général et les Franciliens en particulier, Paris reste dans les limites du Périphérique. Il suffit d'assister aux débats relatifs au Grand Paris pour s'en convaincre.
Rédigé par : Jean-Paul COUTANT | dimanche 20 février 2011 à 10:06